La nature est perçue le plus souvent comme une harmonie, une complémentarité de relations entre les règnes minéraux, animaux et végétaux. Les gens se la représentent comme un Système, où tout à une place bien définie; chaque chose, chaque être a une fonction dans ce Grand Tout, n'existe que pour et par ce Grand Tout1. Ils ne voient pas la nature comme un fabuleux désordre, comme un gros tas de cailloux (la Terre) peuplé d'êtres vivants qui, en tant qu'individus, vivent pour eux-mêmes. Non, ils la voient comme une mécanique huilée au fonctionnement déclaré à priori harmonieux2, dont lesdits êtres vivants, tout comme les objets inanimés, ne sont que les rouages, nécessaires certes, mais sans importance propre. C'est cette mécanique qui leur importe, c'est d'elle, de la Nature, qu'ils se préoccupent lorsqu'ils parlent d'équilibre écologique. Ce qu'ils appellent Nature n'est que la représentation qu'ils se font de la nature (le milieu qui les environne), à laquelle ils reconnaissent une volonté, une intention («la Nature nous a créé pour...»), et des Lois Naturelles3 auxquelles se soumettre (la Sélection Naturelle pour les darwinistes sociaux, l'Entraide et la Symbiose pour les tenants de l'Écologie sociale...4).
Ils font de la nature-réalité, la Nature-idée, Nature-religion. De la même façon que, pour de nombreux mystiques, l'univers devient Cosmos, et la terre, Notre Mère la Terre. Le Cosmos ou la Nature deviennent ainsi de ces êtres vivants monstrueux qui n'existent que dans l'imagination de leurs créateurs humains.
Et la Nature est posée. Elle est posée à l'égal d'un dieu; elle est sacralisée. Elle est dite immuable, ses «lois» sont devenues règles d'or qu'il faut respecter.
Elle est idolâtrée, et surtout, utilisée: le mot «naturel» est employé dans la pub pour sa charge émotionnelle positive: «La chaleur naturelle du bois» (allumettes), «La chasse c'est naturel»... et pour la même raison, par beaucoup de mystiques.
Et le label «naturel» sert à légitimer toutes choses. Notamment à propos du viandisme: «Notre dentition est adaptée à une alimentation carnée, donc c'est naturel de manger de la viande, donc je ne vois pas où est le problème.» On entend aussi fréquemment des phrases du genre: «La Nature est comme ça. Les animaux se mangent entre eux. C'est naturel. Nous aussi on est des animaux.» Je ne vois simplement pas pourquoi je poserais comme principe d'imiter systématiquement les autres animaux (humains compris), ni pourquoi les carnivores plutôt que les herbivores. Et je ne vois pas non plus en quoi le fait qu'elle soit naturelle rendrait la prédation charmante.
De même que certains disent que Dieu a créé l'Animal et l'Homme pour ceci et pour cela, d'autres (parfois les mêmes) affirment que la Nature les a fait comme ci ou comme ça, pour ci ou ça. Ainsi beaucoup diront qu'ils sont omnivores (la Nature les a fait naître omnivores), qu'il s'agit là de leur être, et semblent envisager comme une impossibilité ou une perversion de cesser de manger de la viande. Ce serait en quelque sorte «contre Nature», contre leur nature, à l'encontre de leur essence.
Il s'agit là d'un renversement de logique fréquent. Il se trouve que les êtres humains peuvent manger de la viande comme ils peuvent ne pas en manger. Ils «peuvent» corporellement, physiquement, biologiquement. Comme pour bien d'autres choses, ils sont relativement indéterminés et ont un grand éventail de choix.
Or le retournement de logique dont je parle consiste à transformer une possibilité (potentialité) en obligation, une liberté en une restriction de cette liberté. «Je peux manger de tout» devient «Je dois manger de tout» ou «Il faut que je mange de tout». On retrouve le même processus lorsque des végétariens s'efforcent de (se) convaincre que manger de la viande ou des produits laitiers est une aberration au point de vue santé.
Tout se passe comme si les humains, naturellement peu déterminés et par là-même relativement «adaptés» à réagir avec un large éventail de choix à une situation donnée, se sentaient inadaptés à cette adaptation même, insécurisés par leur liberté de choix, et s'efforçaient alors de restreindre «artificiellement» cet éventail de choix, en se surdéterminant. En se donnant (en choisissant, donc) une image d'eux-mêmes plus limités qu'ils ne le sont en réalité, et en s'efforçant de coller au plus près à cette image.
Mais le procédé permet en fait de choisir tel ou tel comportement dans une situation donnée en se disant «il faut» ou «c'est ainsi» au lieu de «je choisis». C'est en fait choisir tout de même en se donnant l'illusion de ne pas choisir.
Pour en revenir à l'idée de Nature, il existe une conception mystique qui pour être caricaturale, n'en exprime pas moins clairement ce qui reste souvent informulé. Elle ne reconnaît même plus de réalité propre aux animaux non humains, ce qui est l'aboutissement logique du Système-Nature: à savoir que les individus animaux n'ont pas d'âme (traduction en langage non religieux: n'ont pas d'individualité, pas de réalité propre), et que c'est l'espèce, en tant qu'ensemble des animaux qui la composent, qui en a une. C'est l'espèce qui est détentrice de spécificité au regard des autres espèces, et non l'individu au regard des autres individus (de la même espèce ou non). C'est alors l'Espèce qui reprend à son compte la vie des individus la constituant, qui prend vie au détriment de ces individus. Elle est ainsi personnalisée, elle qui n'a pas d'existence tangible, qui n'est qu'un concept.
Mais cette interprétation/conception de la réalité est aussi reprise par bien des scientistes, sous une forme scientiste. Ainsi, dans L'Homme et la Mort5, Edgar Morin affirme que, face à la mort, «(...) l'individu (animal) agit comme spécimen et manifeste dans ses réactions (...) non pas une intelligence individuelle, mais une intelligence spécifique (c'est-à-dire propre à l'espèce, nda), c'est-à-dire un instinct. (...) Autrement dit, c'est l'espèce qui connaît la mort, et non l'individu.» Il explique ensuite la douleur que peut, par exemple, causer au chien la mort de son maître par la domestication qui «individualiserait» l'animal. Il explique donc, mais sans jamais expliciter, que lorsqu'il semble vivre pour et par lui-même, ce n'est que parce qu'il est au contact de l'Homme, «l'être suprêmement individualisé» ! Ce ne sont que des lieux communs que l'on retrouve partout et à toutes les sauces, et qui signifient surtout la volonté générale de considérer les animaux comme aussi peu existants que possible.
C'est banal, et cette vision des choses est bien omniprésente, ancrée en chacun de nous, même si elle est rarement clairement formulée. C'est apparu on ne peut plus clairement, récemment encore, lorsqu'un loup s'est fait abattre en Savoie. L'indignation générale ne se rapportait pas à la disparition d'un loup en tant qu'être vivant qui ressent diverses choses (dont la douleur cuisante des balles) et aurait préféré sans doute vivre encore, mais à la disparition du dernier représentant de l'Espèce Loup, à la disparition d'une Espèce. Autrement dit, d'un organe de cet organisme qu'est devenue la Nature.
C'est cette vision de la Nature qui, comme la notion même de Société, autorise la banale comparaison avec la fourmillière, ou plutôt, avec la vision qu'ont les hommes sociétaires de la fourmillière: coexistence harmonieuse et complémentaire de plusieurs sortes de fourmis: les ouvrières, les guerriers, la Reine, la vie de chaque individu fourmi étant entièrement conditionnée par sa fonction et subordonnée à la vie de la Fourmillière (quel idéal !). Peu importe alors que l'on écrase une fourmi, une autre prendra la relève et la Fourmillière ne s'en apercevra pas. Là encore, beaucoup soutiendront que la fourmi individu n'existe pas réellement, au même titre que les cellules de mon corps ne vivent pas pour elles-mêmes. Qu'en savons-nous? Qu'en savons-nous, que la fourmi ne s'arrête pas quelques instants par-ci par-là pour goûter le soleil, qu'elle n'agit pas aussi pour elle seule6?
Ce que je pense, c'est que ni la Fourmillière, ni la Nature ne bougent, ne voient, ne ressentent le monde environnant, ni ne vivent, ni ne meurent. Qu'elles ne vivent pas au sens biologique.
En tout cas, l'escamotage de l'individu animal au profit de l'idée de Nature est bien réel et commun: un ami ne traite pas ses arbres fruitiers, non pour ne pas tuer de petites bêtes, mais pour ne pas aller contre. Sous-entendu, contre la Nature ! Contre les Lois Naturelles, contre l'Ordre des Choses.
Pareillement, il préfère chasser à l'arc qu'au fusil: la chasse, c'est naturel, et l'arc c'est plus naturel que le fusil; on souffre peut-être plus et plus longtemps d'une blessure par flèche que par balle, mais la souffrance est hors de propos ici. Elle est du domaine du réel, alors que la notion de Nature est une vue de l'esprit.
Par ailleurs, les animaux peuvent aussi bénéficier de leur statut de rouage naturel: les animaux sauvages acquièrent une sorte de droit à la vie du fait de leur appartenance à la Nature, ce qui n'est évidemment pas le cas des machines à viande. L'opposition à la chasse est ainsi plus répandue qu'aux élevages en batterie.
L'idée de Nature, c'est-à-dire donc la représentation que nous avons habituellement du monde «naturel» qui nous entoure, est celle d'une époque et d'un lieu, c'est une représentation sociale, qui a aussi une fonction sociale... Par exemple, trait remarquable, elle ne comprend ni l'Homme ni ses réalisations, qui sont du domaine de la Société.
L'homme est pourtant bien un animal et donc bien, comme tel, issu de la Nature. Pourquoi les réalisations des Hommes sont-elles alors déclarées artificielles, et la digue que construit le castor, naturelle?
Cette différence tient-elle à ce que l'Homme crée ce qu'il réalise? Mais les digues de castors se sont sans doute perfectionnées et adaptées au cours des âges. Lentement, certes, mais ce n'est pas là une distinction fondamentale. Ou à ce que l'Homme transforme les matériaux? Mais le castor coupe le bois, l'écorce, l'élague, le transporte et y agglomère d'autres matériaux.
En quoi les molécules chimiques artificielles ne sont-elles pas naturelles?
À partir de quand le préhominien et ses réalisations deviennent-ils artificiels?
L'idée de Nature rappelle celle du Paradis chrétien, en ce qu'elle considère que l'Homme, de par son intelligence, sa conscience de soi et ses capacités de choix, et plus généralement de par l'ensemble de ses vertus propres, serait sorti de la nature. Que ce soit en croquant une pomme ou en construisant des villes et des institutions sociales ne change pas grand chose: il s'agit bien de la même idée farfelue que l'Homme serait une sorte d'erreur dans l'Ordre des Choses, en tout cas une exception radicale, qu'il ne serait pas une chose, au contraire du reste de la Création. Ce qui est farfelu ici n'est pas de considérer les hommes comme plus que des choses, mais bien plutôt de ranger tout ce qui n'est pas humain dans un même paquet ordonné, un paquet de choses, et au-delà de ce simple aspect, de ranger, caser, étiqueter.
C'est typiquement anthropocentrique: l'Homme (c'est-à-dire tous les humains remisés eux aussi dans un même paquet appelé l'«Homme») a une place à part dans le monde, il est infiniment différent par essence du reste du monde.
Grâce à ce clivage naturel/social (= naturel/artificiel), l'Homme apparaît donc en dehors de la Nature. Il vit en Société, et l'animal vit dans la Nature. L'Homme appartient à la Société, et l'animal appartient à la Nature. Ils en font partie. En opposant Société et Nature, Homme social et Homme naturel7, l'Homme est posé en dehors de la Nature, et la différence entre l'Homme et l'Animal est créée.
Elle est soigneusement entretenue dans tous les aspects de la vie. Il y a les Droits de l'Homme, il y a les Droits de l'Animal, comme il y a les Droits de l'Enfant et les Droits de la Femme: dans la société aussi, chacun a sa place, sa fonction, ses droits et ses devoirs, son identité précisément définis.
Par ailleurs, les notions de Nature et de Société s'étant créées sur les mêmes bases et sur le même modèle hiérarchique et statutaire que la Fourmillière, à savoir la négation de la vie individuelle, les analogies sont sans équivoque:
- Nature: entité existant par elle-même, harmonieuse, au sein de laquelle les espèces (ou selon différents degrés d'abstraction: les différents règnes, les écosystèmes...) sont complémentaires. Les individus qui composent ces espèces sont interchangeables et sans valeur au regard du Système.
- Société: entité existant par elle-même, harmonieuse (ou qui devrait l'être), reposant sur les corps de métiers (ou races ou classes ou autres) complémentaires, au sein desquels les individus ne sont que rouages interchangeables.
La place dévolue aux individus animaux dans l'idée de Nature correspond précisément à celle que se dévoluent eux-mêmes les humains dans celle de Société.
Et la notion de Nature vient en renfort pour légitimer la notion de Société et la réalité qui en découle: tour à tour et selon les besoins du moment, les deux notions s'opposent ou se superposent;
Elles se superposent lorsque la Société est donnée pour une transposition de la Nature au domaine de l'Homme. Les deux notions étant basées sur les mêmes postulats, la comparaison est simple et montrer que l'organisation de la Société est (ou devrait être) calquée sur celle de la Nature n'est pas très difficile non plus. C'est le cas tant des darwinistes sociaux que des tenants de l'Écologie sociale, qui tous se réfèrent aux tendances naturelles, soit à la compétition soit à l'entraide, pour édicter des modes d'organisation, des règles de vie, des morales.
Et les deux notions s'opposent lorsque la Société est conçue pour pallier aux insuffisances de la Nature et à l'inadaptation de l'Homme à la vie en – Société ! Ainsi sont justifiés les tabous, les interdits: les lois et les morales sont là pour faire échec à l'agressivité de chacun, à la bestialité (contre Nature!) des relations homosexuelles ou d'inceste, et que sais-je encore... La Société est censée alors jouer un rôle de régulation et de contrôle, et en transformant l'Homme Naturel en Homme Culturel (ou Social), est censée lui permettre de vivre à plusieurs (c'est-à-dire en Société, puisque les mots sont piégés).
Aujourd'hui revient souvent le mot d'ordre «Vivre en harmonie avec la Nature», qui selon que ce sont des écolos, des gens de gauche ou de droite, des anars ou autres qui l'utilisent, a des sous-entendus idéologiques sensiblement différents. Mais dans tous les cas, il s'agira plus ou moins formellement de renoncer à l'exploitation destructive de la Nature (vies, paysages, ressources diverses mêlées). Il s'agit en fait de gérer le monde de façon responsable, rationnelle, économe ou efficace (selon les valeurs sur lesquelles on veut mettre l'accent). C'est ménager son cheval pour aller loin, c'est ne pas tuer les esclaves à la tâche parce qu'on en a besoin. C'est ne pas causer la «mort des Espèces» ni la rupture des «Équilibres écologiques» traditionnels pour mieux exploiter et tirer profit des vies animales et végétales. Il est possible que cette attitude vis-à-vis de la Nature soit, dans ses conséquences, génératrice de moidre souffrance. Mais elle reste toujours lourde de mépris envers les êtres vivants et s'intègre parfaitement dans une logique anthropocentrique de rationalisation de l'exploitation et de l'oppression de la vie (des vies).
Car, encore une fois, ce que beaucoup élèvent au rang de Réalités Primordiales, qu'il s'agisse de la Nature ou autres, ne sont que des créations de leur pensée, des abstractions réductrices du réel, de purs concepts, mais auxquels on donne vie et substance aux dépens de la réalité. Ces constructions intellectuelles sont bien utiles...
En moi, la plupart des gens voient... un Homme, représentant de l'Humanité (ou à un autre niveau, une Femme représentante de la Féminité, ou un Enfant représentant de l'Enfance...). Ils voient en moi quelque chose, et du coup ne me voient plus, moi, si ce n'est par l'intermédiaire de cette chose, de ce statut. Et le loup qui se fait descendre, il ne le conçoivent pas non plus en chair et en os, réel, mais bien plutôt comme un loup, seulement un loup, une abstraction, un représentant de l'espèce des loups.
La perte de vue de la singularité des individus humains et animaux au profit de globalités mystiques est la base première à leur exploitation. C'est le même principe qui subordonne les individus au bien de la Société, rebaptisé pour l'occasion «Bien Commun», et qui subordonne les vies animales ou végétales au bon fonctionnement des Écosystèmes (fonction «régulatrice» de la chasse, par exemple). Les animaux et autres ne vivent alors plus pour eux-mêmes, pour leur propre profit, animés par leurs propres motivations, mais deviennent les instruments d'un Ordre qui leur est supérieur. Pour peu qu'on le respecte, il suffira alors de ne pas endommager cet Ordre. Ainsi se trouvent non pas seulement oubliées, mais niées dans leur importance en soi les vies, les sensations ou sentiments...
Avec une telle conception des choses, il devient alors plus facile, puisqu'en parfait aveugle, de tuer, torturer, encager...
1. Les mots comme Système, Nature, Société, Homme, Culturel... sont écrits avec des majuscules alors qu'ils n'en prennent pas habituellement, lorsque les réalités qu'ils recouvrent sont sacralisées.
2. Qu'y a-t-il donc d'harmonieux dans un incendie de forêt, dans une sécheresse ou une crue? où est l'harmonie lorsqu'un chat mange une souris? Cf. la nouvelle «Douce nuit» dans le recueil Le K de Dino Buzzati, éd. Livre de poche, 1975.
3. Je ne parle pas de ces «lois» constatatives comme par exemple la «loi» qui veut qu'il faille respirer pour vivre encore. On l'utilise comme on peut, et c'est tout. Par contre, une «loi» comme: «la sexualité est indissolublement liée à la reproduction» n'existe que pour qui ferme les yeux sur le monde réel qui l'entoure. Si l'homosexualité, par exemple, était effectivement contre-Nature, il serait dans la nature même des gens de ne pas s'y prêter.
4. Cf. Sociobiologie ou Écologie sociale de Murray Bookchin, édité aux Ateliers de Création Libertaire, Lyon, 1983.
5. Edgar Morin, L'Homme et la Mort, coll. Points, éd. du Seuil, 1976, p. 68.
6. «...Tout au moins pour les fourmis, j'ai très bien pu (...) mettre en évidence le fait que toutes les ouvrières d'une fourmillière ne semblent pas aptes au travail ou n'y ont aucune inclination, si bien qu'il n'y a guère au travail, en réalité, que 20 p. 100 des ouvrières. Sur l'ensemble grouillant d'une pareille population, il n'avait pas été possible de s'en apercevoir jusqu'ici.» Marguerite Combes, «Le mystère des sociétés animales», dans Le Mystère animal, Plon, 1939, pp. 226-227.
7. Cf. le célèbre «L'Homme est bon, c'est la société qui le corrompt.» de J.-J. Rousseau.