Une présentation à rallonge...

une bio de rien du tout, et un début de biblio

Photo de Yves

Ce site personnel est centré sur mon engagement militant. Il est relativement précis ; il aborde même, à un moment (en note) la question de ce que je ne suis pas !

Militant, donc. Militant dans de nombreux domaines. Militant depuis les années 1980 déjà contre certaines oppressions inter-humaines – contre l'idée même de gouvernement notamment –, mais surtout, depuis 1988 environ, contre cette oppression majeure qu'est celle qui frappe les animaux non humains. Et contre cette oppression fondamentale qui est celle qui s'exerce à l'encontre des "mineurs" : les humains de moins de dix-huit ans.

Je suis donc, entre autres, un opposant au spécisme. En conséquence, je milite pour l'abolition de la viande et la fin de la pêche.
Je suis contre le spécisme parce que, d'un point de vue moral, je suis pour l'égalité : pour la prise en compte de façon égale (similaire) des intérêts de tous les êtres sentients (de tous les êtres qui ressentent, et du coup accordent du poids à, des sensations et des émotions). Je fais de l'allègement des souffrances et de l'accroissement du bonheur sur Terre un objectif éthique prioritaire, tout en essayant de voir à long terme et d'œuvrer à impulser des changements civilisationnels susceptibles d'avoir des effets dans les siècles et les millénaires à venir (pour ne pas paraître timoré dans mes ambitions politiques).

Du fait que je suis égalitariste moral, je suis aussi contre l'âgisme, la discrimination des humains fondée sur l'âge, et pour l'abolition du statut de mineur, de l'appropriation familiale et du rapport éducatif adultes/enfants : je suis pour que les mineur-es acquièrent les droits qui leur sont aujourd'hui refusés par leur statut, lorsqu'ils et elles en manifestent le souhait.

De façon générale, je suis opposé aux rapports de domination en tant que sources importantes d'injustices, de souffrances et de meurtres. Cela comprend également les rapports sociaux capitalistes, qui sont aveugles à l'éthique, et les formes de gouvernement oligarchiques, comme le sont les démocraties représentatives, qui n'expriment pas l'intérêt général et freinent de ce fait les progrès éthiques, sociaux, culturels et politiques. Je pourrais me définir comme anarchiste, si on me le demandait.

Je suis pour l'abolition également de la punition comme mode de résolution des conflits ou des antagonismes, ce qui à mon avis améliorerait grandement le plaisir qu’on peut prendre à vivre en ce monde.

J'ai ainsi développé, au fil des années, une vision du monde qui m'est assez particulière.

Je suis athée, c'est-à-dire que je pense que toutes les religions qui postulent l'existence d'un dieu sont dans l'erreur. C'est aussi pour cette raison que, contrairement pourtant à de nombreux "athées", je ne crois pas en l'existence d'une "Création", c'est-à-dire, d'un ordre naturel, ni en l'existence de "natures des choses" (essentialisme).

Je suis progressiste, ce qui veut dire que j'estime possible un progrès important de l'état du monde; mais je ne crois pas qu'un tel progrès puisse se faire en un «grand soir» qui amènerait à la «fin de l'Histoire».

Je pense que les changements majeurs à opérer se situent sur un plan sociétal et impliquent une lutte culturelle de grande ampleur, sur la durée, secondée par une lutte politique, visant à améliorer et modifier en profondeur les valeurs et les institutions de nos sociétés, jusqu'à un véritable changement de civilisation. Il s'agit notamment de passer d'une civilisation humaniste (centrée sur l'idée d'humanité comme alpha et omega de l'éthique et de la politique) à une civilisation sentientiste, se souciant de ce qu'éprouvent l'ensemble des êtres sentients, sensibles, de la planète.
C'est d'ailleurs ainsi que mon écologisme est devenu un écologisme non spéciste (non humaniste, non humano-centré), non naturaliste (non éco-centré), non mystique (non bio-centré), mais sentientiste (focalisé sur la prise en compte des intérêts des êtres sentients).

Pour présenter un peu mon histoire personnelle politique, c'est à l'adolescence que je suis devenu plus ou moins anarchiste et écologiste. Rien de très singulier en la matière. Je me référais beaucoup alors à l'idée de Nature, ce qui a changé par la suite, puisque j'identifie aujourd'hui la croyance dans cette idée de Nature comme l'un des principaux freins idéologiques au progrès éthique (cf. la brochure Pour en finir avec l'idée de Nature... et renouer avec l'éthique et la politique, écrite en 2005 à partir d'un texte de Estiva Reus).

Suite à diverses rencontres, dont celle de David Olivier, de Françoise Blanchon et de Corinne Monnet, j'ai commencé à militer sur le thème de la question animale. Il en est sorti en 1989 la brochure Nous ne mangeons pas de viande pour ne pas tuer d'animaux.

J'ai rapidement été compagnon de route, dès 1991, de la revue Les Cahiers antispécistes, fondée par David Olivier et Françoise Blanchon. Il s’agissait de la principale revue internationale de théorie morale et d'analyse politique centrée sur la question animale, qui a principalement été administrée et publiée, ces deux dernières décennies, par Estiva Reus. C'est elle qui a décidé de clore l'aventure en 2019, après quasiment trente ans de parution et une grosse quarantaine de numéros parus, qui ont longtemps exercé une influence déterminante sur l'évolution du mouvement animaliste français.

Dès lors, j'ai accompagné la création en 2001 de la Veggie Pride, une marche de la fierté de ne pas participer au massacre, en fait destinée à donner du courage aux personnes végétariennes pour les animaux d’affirmer leurs idées et leurs positions morales, malgré l'hostilité sociale qui prévaut dans notre civilisation à l'encontre du végétarisme pour les animaux.

J’ai ensuite accompagné à partir de 2002 la création, puis l’organisation, des Estivales de la question animale, des rencontres annuelles d'une semaine ou deux, de conférences et de débats, qui se sont révélées cruciales pour le développement de la question animale.

Bref, je suis militant depuis trente ans pour l'extension de l'idée d'égalité de considération à tous les êtres sentients (“sensibles”).

Je suis militant pour un (pro-)féminisme matérialiste, co-auteur du Manifeste pour l'abolition de l'apartheid international et l'un des fondateurs du collectif d'édition tahin party (les collectifs ont beaucoup changé au fil du temps, mais la ligne politique est grosso modo restée la même).

Je suis également l’un des contributeur de la campagne pour l'abolition du traitement pénal des conflits (abolition du système pénal).

J'ai été pendant plusieurs années un membre actif du (défunt) principal réseau militant francophone contre la domination adulte L'enfance buissonnière .

J'ai notamment publié en 2015 un livre intitulé La Domination adulte. L'oppression des mineurs (éditions Le Hêtre-Myriadis, 2015, réédition 2019).1

 

    1 Depuis que je milite contre la domination adulte, je fais (ir)régulièrement l’objet d’accusations d’être pédocriminel, de la part de sans doute plusieurs personnes différentes (anonymes). Ces accusations sont infondées et mon livre n’est en aucune façon un plaidoyer pour la pédophilie, c’est au contraire un réquisitoire contre ces relations de domination.
Ces accusations viennent du fait que je prône la suppression du statut de mineur, un statut perçu par la majorité comme un élément crucial de protection de l’enfance, mais que j’analyse au contraire comme vulnérabilisant les mineurs en les privant des droits fondamentaux du citoyen qui nous permettent dans une certaine mesure, à nous autres majeurs, de nous soustraire à l’arbitraire, à l’emprise et à la violence d’autrui. Rien n’empêche cette suppression du statut de mineur d’être assortie de mesures supplémentaires de protection renforcée, comme il serait également bon qu’en profitent les personnes en situation de handicap (également victimes de nombreux abus sexuels) et plus généralement les personnes en situation de dépendance et celles qui sont d'une façon ou d'une autre minorisées – des personnes qu’on ne prive pas nécessairement de leurs droits citoyens comme on le fait des mineurs. Je soutiens qu’une politique de simple répression est vouée à l’échec, quand ce sont les structures mêmes de la société (famille et appropriation parentale, éducationnisme, statut de mineur) qui organisent la sujetion des enfants et les offrent pieds et poings liés à leurs potentiels bourreaux. 

Ces accusations de pédophilie s'alimentent aussi d’une indulgence dont je me suis rendu coupable vis-à-vis d’auteurs qui parlent de pédophilie en des termes positifs, des discours dont je ne mentionnais pas l'existence dans mon livre (non pas par adhésion masquée, mais par mal à l'aise) ; j’ai en outre pris la défense sur facebook, en 2015, sur un coup de tête, d’un texte parlant de sexualité dans une société communiste à venir, qu’a écrit une personne qui se battait contre la domination adulte dans les années 1970. Il s’agissait de ma part d'une complaisance d’amitié et non de conviction. Ces personnes sont parmi les rares à s’être battues dès les années 1970-80 (à l’époque de mon adolescence) contre la domination adulte et ont de ce fait beaucoup compté dans ma propre histoire personnelle et militante. Mon opinion a aussi évolué au fil des dernières décennies sur cette question et notamment au fil de discussions au sein du groupe critique "enfance buissonnière" et au cours de l'écriture de mon livre, passant de l’idée que des relations librement consenties entre adultes et mineurs seraient acceptables, à l’idée que ce « librement consenti » est illusoire et que des relations dites « sans violence » recouvrent en fait des relations de domination structurelle et peuvent s'avérer tout aussi destructrices que des relations explicitement violentes. De fait mon livre, comme je le disais, n'est en aucune façon complaisant envers la pédophilie (je vous conseille fortement de le lire !).
 

J'ai pendant plusieurs années été partie prenante des mouvements de solidarité avec les militants mexicains en lutte contre leur gouvernement et les politiques néo-libérales qui se sont développées à partir des années 1990.

Je suis engagé tout autant dans la lutte contre la criminelle politique de la France en Afrique.

Tous ces sujets sont abordés d’une façon ou d’une autre dans des ouvrages parus aux éditions tahin party dont je parlais plus haut.

De 2009 à 2017, j'ai co-organisé les Journées Mondiales pour l'Abolition de la Viande et les Semaines mondiales d'actions pour l'Abolition de la Viande (JMAV et SMAV : https://meat-abolition.org/fr), peu à peu remplacées par les Marches pour la Fermeture des Abattoirs (à l'organisation desquelles j'ai également participé jusqu'à ce qu'elles soient prises en charge par l'association L214).

En 2015, j'ai participé à la création et l'organisation, sous l'égide de l'association PEA - Pour l'Égalité animale , de la Journée mondiale pour la Fin du Spécisme (JMFS), puis à partir de 2016, la création et l'organisation de la Journée mondiale pour la Fin de la Pêche (JMFP).

J'ai aussi co-dirigé en 2017 la rédaction d'un livre collectif, La Révolution antispéciste, avec Thomas Lepeltier et Pierre Sigler, paru aux Presses universitaires de France en 2018, présentant également des articles de Estiva Reus et David Olivier.

En 2020, j'ai publié en collaboration avec Axelle Playoust-Braure un livre intitulé Solidarité animale. Défaire la société spéciste, aux éditions La Découverte.

J'ai également participé à la création et la rédaction de L'Amorce - revue contre le spécisme depuis 2018.

Je travaille présentement (en 2021) à la création d'un site présentant des traductions en anglais de textes fondamentaux de l'antispécisme francophone.

Pour conclure, j'ai une adresse mail à laquelle me joindre, qu'on pourra ci-après déduire de ybonnardel (at) riseup.net en enlevant les espaces et remplaçant (at) par @.

Vous pouvez accéder à une bibliographie partielle, qu'il faudra que je complète un jour, en cliquant ici.